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vendredi 20 juin 2014

Sous la douche, serai-je séduite ?

Mes Bichettes et Bichons,

Ce matin, j'essaie « Séduis-moi », de chez Bourjois, qui s'affiche comme une « douche parfum», et que j'ai détecté l'autre jour alors que je faisais mes emplettes avec ma copine Sandra.


Je veux qu'il tienne ses promesses, car aujourd'hui, c'est du sérieux : je vais me présenter à Hans, le bel atout germanique du service financier.

Petit retour sur Hans :

Il est mon coup de cœur  depuis qu'on se croise sur le parking ou l'accueil de notre lieu de travail.
Panique : S'il me riait au nez après l'avoir abordé ? Je fais taire mon trac en me disant que ça ne pourra pas être pire que mon dernier love épisode, vous savez, Sean l'irlandais.

Toi, tu sais parler aux femmes...

C'est ce que j'espère pouvoir répondre à Hans, lorsqu'il me dira que je suis la plus merveilleuse au monde, quand je minauderai dans ses bras musclés après une nuit d'amour torride.

Pour le moment, c'est à mon nouveau gel douche que je m'adresse. Il est rose, m'enrobe de sa texture soyeuse et de ses arômes de bois de rose & fève tonka, et mousse délicieusement sur ma peau.
Le rinçage est simple et rapide, ce que j'apprécie (qui n'a jamais dû retourner sous la douche pour un autre passage à l'eau me jette la première savonnette.)

Mes chevilles et mollets sont ensuite soumis à l'inspection olfactive de Julius, mon chat, qui par définition, est attiré par toute odeur nouvelle. « Quel est le verdict du chaton à sa maman ? », je demande à l'intéressé. Il ronronne, les yeux mi-clos.

Si le résultat est le même sur Hans, je prends !

Je ne me parfume pas avant d'aller au travail, comme pour tout test de cosmétique qui promet une peau parfumée longue durée. 

Passage à l'attaque : imminent !

J'ai réfléchi au moment et au lieu où je vais aborder Hans. C'est tout trouvé : tous les midis, il mange à la boulangerie juste en face du boulot. Je ne suis pas personnellement en adoration face à la qualité de sa carte, et je n'y vais plus depuis belle lurette. Je ne comprends pas pourquoi il ne fait pas comme tout le monde, qui se rend dans le tas de petits restaurants super aux alentours. Mais pas question ce jeudi de faire la fine bouche. C'est le moment de mettre les bouchées doubles !



Pause-café de 11 heures avec Nath, ma collègue. « Mais c'est du sex toy en liquide ! », qu'elle s'exclame à la description de mon gel douche. 
Je dois vraiment afficher une expression ahurie parce qu'elle enchaîne, pragmatique : « Il est ergonomique, il est soyeux, enivrant et a une couleur girly, qu'est-ce qu'il te faut de plus ? »
A moi, rien, je pense. Mais toi, Nath, il est plus que temps de te trouver un homme. J'en fais d'ailleurs une mission personnelle, après m'être occupée du cas Hans. « On va bien s'amuser ! » applaudit ma pétillante collègue, « je vais de ce pas m'abonner à un site de rencontres », qu'elle a le malheur de rajouter. « Tu plaisantes ? Pour bien chasser le gibier, faut observer son comportement dans son environnement naturel ! Si c'est pour chatter, tu sais te débrouiller sans moi. » Admirative, elle rétorque : « Mélody, tu es notre maîtresse à toutes ! »

Tout ce que je demande, c'est d'être celle de ma target... 

Qualité allemande 
 

« Tu as des TOC ? Tu fais un burn-out, c'est ça ?! » me demande Fabrice, de son bureau en face du mien. « Tu ne t'exprimes plus en vers ? » je m'étonne à mon tour. L'inquiétude se lit sur son visage. « Il est 12h30 et tu as passé toute la matinée à renifler tes avant-bras ! Quelque chose ne tourne pas rond ? » Je rigole : « Mais si, bien au contraire, sens ! », dis-je en humant l'arôme fleuri, déjà estompé mais encore perceptible. Intrigué, il se penche à son tour, le nez au creux de mon poignet. Il relève la tête, tout sourire : « Tu sens boooon, c'est pour appâter le pigeon ? » «Tu as tout bon ! », je souris, en prenant mon sac, direction la boulangerie d'en face.

Joie. Hans est bien là où je l'avais prévu, en train de passer commande. Qu'est-ce qu'il est craquant dans son costume bleu nuit, chaussures impeccablement cirées et cheveux à mettre au chômage technique les lisseurs de toutes mes copines réunies. 
Il faut voir comme elle est tous œstrogènes dehors, la boulangère qui lui sert son panini ! Vivement qu'il paie et hop, dès que j'ai pris commande, je le rejoins à sa table.

J'ai la gambette un peu flageolante, pour tout vous avouer. Ce n'est pas le même enjeu de séduire quelqu'un qui vous plait depuis que vous l'avez vu la première fois, il y a un mois, et le premier venu au détour de la vie quotidienne. 

Ma cible est attablée, pitance dans une main, smartphone dans l'autre et journal posé à côté de son plateau. Je fais une brillante entrée, transportée par un magnifique : « Bonjour, puis-je m'assoir avec vous ? » Je rougis comme quand j'avais demandé à Cyril, pour qui j'en pinçais en 4eme, si il voulait venir profiter de la piscine à la maison un mercredi (pour, plan ultime, pouvoir le voir un peu plus qu'en cours de grec). Il avait répondu par l'affirmative, ô bonheur, mais il s'était ramené avec cinq de ses copains et ne m'avait quasiment pas adressé la parole, ô déception.

Alors que mes joues continuent de s'enflammer en parallèle de mes pensées, je vois Hans, bien calé dans sa chaise, droit comme un i, observer calmement la clientèle autour de lui. Je suis son regard et m'enfonce encore un peu plus dans ma timidité : les tables voisines sont presque toutes libres.

Il se tourne vers moi, toujours placide, et replie son journal : « Je t'en prie, installe toi. » « Merci», je lui souris reprenant peu à peu ma contenance. « Ainsi, on passe au tutoiement tout de suite ? », j'enchaîne. « Ce n'est pas comme si on ne travaillait pas à deux étages près. » Oh, il avait remarqué ? Hourra ! Il sait que j'existe ! Je me demande quand même pourquoi il n'est jamais venu me voir. 

« Je comptais t'inviter à déjeuner de façon plus formelle, un de ces jours  », que je l'entends me dire. Je regrette : « Tu me trouves trop familière, de m'être imposée à ta table ? » « Au contraire ! Seulement, j'aurais choisi un endroit... » il se penche vers moi en baissant le ton : « ... gustativement plus heureux ». Je me noie dans ses yeux. On se sourit. « Pourquoi alors y manger tous les jours ? » Il me regarde, perplexe. Il va me prendre pour une maniaque qui le suit à la trace. Ou une psychopathe !

« C'est une question d'équilibre : j'ai un bon coup de fourchette. Le soir, je mange déjà bien. Ici au moins je ne suis pas tenté de me resservir ! » 
Tiens, moi qui pensais que seules les filles surveillaient leur ligne !


Quand on sera en couple, Hans et moi, je lui apprendrai la règle d'or de manger léger pour le repas du soir.

« Je veux bien faire l'effort d'alléger mes dîners les jours où on déjeunera ensemble », rajoute-t-il en me servant un verre d'eau. 

J'ai très envie de lui demander si il ne ferait pas plutôt un petit effort  pour venir dîner à la maison un de ces soirs, mais il ne faut pas précipiter les choses.



Conclusion

A mon retour au bureau, je textote à ma grande copine Sandra : « Il est stylé, doux, et il sent bon ! » Réponse : « Et pour ton allemand ?  » Elle joue à l'andouille, parfois. « C'est de lui dont je parle ! A ce soir pour le débrief, comme prévu ! »

Et pour satisfaire la curiosité de Sandra, je dis que le gel douche lui, remplit ses promesses de gel douche, tout comme ceux de la même catégorie de prix. Pour cela, je lui mets 5/10 ! 

Gel Douche Séduis-moi de Bourjois, « douche addictive au concentré de parfum Bois de rose et Fève Tonka » 2, 85€ en GMS.







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