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mardi 17 juin 2014

Pour les beaux yeux d'un irlandais



 Mes p'tits Bichettes & Bichons, 

Qu'est ce que j'ai bien pu vous concocter aujourd'hui ?

La suite de mes aventures cosmétiques, pardi. Diego le beau latino -de l'épisode précédent- fait place à Sean l' irlandais gaulé.  Regard sur ...




... Le Mascara Volume Effet Faux Cils Noir Radical de chez Yves Saint-Laurent, qui s’est par hasard trouvé une place dans ma trousse à maquillage. Je l’ai testé pour vos beaux yeux. 

That is ze question

Vous souvenez-vous de Fabrice, mon collègue direct dans l’open space, celui qui parle en rime ?
Avant-hier, il me demande ce que je veux pour mon anniversaire, qui tombe mardi prochain. Comment dire, Fabrice, choisis mieux ton moment pour poser des questions cruciales, quoi ! Nous sommes sur le parking. Il est 20 heures et j’ai encore autant de mails à envoyer ou consulter et autant de kilomètres qui me séparent de mon foyer, doux foyer. D’un œil, je cherche ma voiture, de l’autre, ma clé qui vient de m’échapper des mains, la teigne. 

Lucidité intense : l’année passée, à la question « Que veux-tu  pour ton anniversaire ? », j’ai systématiquement répondu « Une Swatch rose », pour dire, comme ça. A quatre personnes, au fil de la semaine. Séparément. Qui, c’est limpide, tenaient coûte que coûte à offrir « le bon cadeau ». Donc, au moment de répondre à Fabrice, mon cerveau ressort de ma mémoire le tiroir où sont alignées les quatre montres fluo, toutes intactes, sauf une qui tire un peu la tronche suite à un road trip californien plutôt intense.

A ce moment précis, sur ce parking, à 20 heures, je veux m’éviter moi aussi de tirer la tronche  à l’ouverture d’éventuels futurs cadeaux identiques. Mais justement, il est 20 heures et nous sommes sur le parking. Je lance la première idée qui me passe par la tête, « Un mascara Yves Saint Laurent, Fabrice, ça me plairait bien ! ». 

Fabrice prend les devants

Avant-veille de week-end, tête dans le guidon. Sur ma messagerie instantanée, un mot de mon cher collègue : « Viens prendre ma banane sur mon bureau, pour avoir ton cadeau ».  La finesse de Fabrice n’étant plus à démontrer, je jette un œil sur sa « sacoche de ceinture », qu’il pointe tout sourire de son index à plusieurs reprises. « Mais mon anniversaire, c’est mardi ! » que je lui dis alors qu’il me donne mon présent. « Je sais, mais je voulais être le premier à te l’offrir, pour ne pas te faire souffrir », qu’il me répond, le fourbe. Jamais je n’aurais dû évoquer cette histoire de Swatch devant lui. « Remballe tes rimes minables », je rétorque, en l’embrassant sur la joue. J’ouvre mon cadeau. Le carton doré affiche la couleur : Tu cherches de la longueur, de l’épaisseur et du noir, c’est par ici que ça se passe. 

Premier essai

Dès le lendemain, j’essaie mon nouveau mascara. Val et moi déjeunons ensemble. J’entame le sujet : « On m’a offert un mascara Yves Saint Laurent, l’Effet Faux Cils Noir Radical. Je ne retrouve pas l’odeur du précédent. » Il y a six mois, j’utilisais le Baby Doll de la même marque, et son odeur de rose m’avait transportée tout l’hiver. Me voyant déçue, Val intervient : « On ne juge pas la performance à l’odeur ! ». Dans certains cas, si, quand même, je glousse.

« Niveau efficacité,  je ne le trouve pas vraiment performant pour un effet faux cils venant d’une grande Maison. ». Ma copine m’arrête de nouveau : « Tu étais encore à la bourre ce matin ? ». Penaude, je louche sur mon verre de San Pé : « Oui, tu as deviné, je n’ai pas utilisé le recourbe cils avant l’application. » « Ça prend vingt secondes et même un mascara de marque nécessite de recourber les cils au préalable », me martèle Val. C’est vrai.

En revanche, totale satisfaction dans l’après-midi, en pleine conférence téléphonique soporifique. Prise de fatigue, je frotte énergiquement mes yeux. Me suis-je transformée en panda ? Vérification faite dans mon miroir de poche : pas de transfert sous la paupière inférieure, ni sur les doigts. C’est plaisant. Je confirme aussi qu’il est vraiment noir et gaine bien les cils. Un deuxième test s’impose. 

Essai, deuxième

Le samedi, c’est mon jour de la semaine préféré. On sort, on shoppe, on chope aussi, parfois devant une chope. Et ce soir, c’est justement dans un pub irlandais que j’ai convié Sandra, Emilie et Lisa. Ce petit pub irlandais fait partie de nos QG. Officiellement pour leur « bangers and mash » à tomber, cette spécialité à base d’écrasé de pommes de terre et de saucisses. Officieusement pour partager les  derniers potins et les nouvelles tendances en matière de fashion et de garçons. J’en ai d’ailleurs repéré un dans le viseur.

Émilie me capte d’entrée : « Tu veux une paire de lunettes ? Faut dire qu’avec des cils aussi longs tu risquerais de ne pas pouvoir les porter, hi, hi. » Hi, hi, un point pour moi qui ai utilisé mon recourbe-cils ce matin. L’effet faux cils est vraiment là. Val a raison, cet accessoire est indispensable, et fait gagner une belle longueur. Dans ce sens, ce mascara tient vraiment ses promesses, longs cils bien galbés assurés. 

Il fait si chaud dans ce pub qu’on part toutes les quatre se rafraîchir dans le coin des dames. Les patates aux saucisses, c’est bon, mais ça tient au corps, surtout au mois de Juin. Ni une ni deux, je dégaine mon brumisateur et j’y vais franco sur mon visage. « Tu es folle ? » s’indigne Lisa. « T’es bonne pour te remaquiller ! ». Qu’est-ce qu’elle s’imagine ? Un coup de mouchoir en papier plus tard pour absorber les gouttelettes, le miroir me dit que je suis la plus belle. Mes copines n’en croient pas leurs yeux, mes cils ne font pas de paquets, le mascara tient parfaitement en place et je suis d’attaque pour le dessert ! 

En l’occurrence, le dessert est dans la continuité du plat : irlandais. Il se prénomme Sean, est blond avec des taches de rousseur. Son accent anglais est à couper au couteau, mais je lui pardonne de ne pas tout comprendre, il est taillé comme un dieu grec. 

Essai transformé

J’ai passé une partie de la nuit chez Sean. En premier lieu, il a tenu à me faire découvrir la danse traditionnelle irlandaise. Bonne pâte, je me suis laissée prendre au jeu, un homme sportif peut révéler de bonnes surprises.
Mes pieds ainsi que mes oreilles ont dit stop au bout de deux heures. Le seul qui était partant pour continuer, ne bougeant pas d’un poil malgré cette activité intensive, c’est mon mascara.
Itou lorsque Sean a décrété immédiatement après mon refus de faire un pas de plus que c’était l’heure de regarder un Blu-ray. J’ai eu droit à « Titanic ». Je n’étais pas chaude, chaude pour le revoir, mais prise dans le jeu, j’ai pleuré comme une madeleine. A savoir si c’était    à l’émotion du scénario ou à un Sean s’assoupissant, la tête sur mes genoux, dès les premières minutes du film…
Mon mascara, lui, n’a pas bronché, aucun doute que les madeleines qui pleurent le laisse insensible.

Conclusion 

Comme je suis une fille un peu émotive, je suis restée jusqu’à la fin du film. Sait-on jamais si cette fois Jack a pu réchapper de ce fichu naufrage. Et comme je suis polie, j’ai laissé mon irlandais endormi tout habillé terminer sa nuit sans le réveiller.

5 heures du mat’, en attente du taxi qui va me ramener chez moi, j'envoie un message groupé à Sandra, Émilie et Lisa : « Mauvaise nouvelle : l’Irlandais n’a pas cillé. La bonne, c’est que mon mascara non plus.  ». Réponse de Sandra : « Costaud comme il est, attends-toi à galérer pour l’éliminer. Le mascara, je veux dire. » J’avais compris, je ne suis pas rancunière à ce point. Et après tout ce que j’ai fait vivre à mon mascara, lui aussi a su faire preuve de tact : jamais il n’a rougi mes yeux sensibles, ni même fait de petits dépôts désagréables qui peuvent se nicher dans l’œil.

D'un coup de coton imbibé d’eau micellaire, il s’est éclipsé sur la pointe des pieds, comme je l’ai fait avec mon irlandais.

Pour tout cela, mon Mascara Volume Effet Faux Cils Noir Radical Yves Saint Laurent vaut bien un 6/10.

Mascara Volume Effet Faux Cils Noir Radical Yves Saint Laurent, disponible en parfumerie, 29,70€

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